Camel et Winston adaptent le mod le Nespresso la cigarette lectronique. Leur propri taire, Japan Tobacco International (JTI), a lanc mardi en France une nouvelle fa on de consommer du tabac, baptis e Ploom. Cette cigarette lectronique de nouvelle g n ration fonctionne non pas avec du liquide aux extraits de nicotine, mais avec des capsules de tabac, estampill es Camel ou Winston. Elles sont chauff es, non br l es, et donc a priori moins nocives que les cigarettes. Chaque recharge assure dix minutes de vapotage, soit l’ quivalent de deux cigarettes.

Ploom reste un produit du tabac. Les packs de capsules sont donc tax s 80%, couverts d’avertissement sanitaire et interdits de publicit , la diff rence de la machine et des liquides d’e cig classiques. Pour cette m me raison, Ploom est distribu exclusivement chez les buralistes, en commen ant par les 800 d bitants de Paris et de la premi re couronne. Un d ploiement national est pr vu court terme. L’ quipement, qui se recharge via une cl USB, est vendu 33,90 euros, le pack de douze capsules co tant 6 euros. Chacun repr sente l’ quivalent de 24 cigarettes. titre de comparaison, le paquet de 20 Camel est vendu 6,90 euros, celui de Winston, 6,50 euros. Toutefois, cela reste relativement plus cher qu’une recharge de liquide pour e cigarette classique 6 euros pour l’ quivalent de 7 paquets de cigarettes.

Il a y a toujours eu des produits du tabac alternatifs la cigarette, aux tats Unis surtout, commente Daniel Sciamma, le patron de JTI France. Ils n’ont jamais march , mais la consommation traditionnelle volue. Doux euph misme l’explosion du march de la cigarette lectronique depuis deux ans est un s isme pour les g ants du tabac. Il s’ouvre une boutique d’e cigarettes tous les trois jours en France, et leur nombre pourrait atteindre 2 500 fin 2014. Hypermarch s, buralistes et pharmaciens tentent de profiter de cette manne. Selon le cabinet Xerfi, le march , valu 275 millions d’euros en 2013, pourrait tre multipli par 4,5 d’ici 2016 et atteindre 1,2 milliard.

Moyen de fid lisation

Les g ants du tabac devaient r agir, d’autant que la diversification permet de fid liser leur client le 70% des vapoteurs continuent fumer, et 20 % autant qu’avant, selon une tude r alis e pour les buralistes&#8230 JTI est le premier se lancer en France. Le groupe a pris en 2011 une participation minoritaire au capital de Ploom, fond en 2007 San Francisco par deux tudiants de Standford. Nous avons discut avec tous les g ants du tabac, qui souhaitaient nous racheter , confie James Monsee, cofondateur et patron de Ploom.

Tous les rivaux de JTI aff tent leurs armes. Altria (Marlboro aux tats Unis) teste une e cig liquide baptis e Mark Ten dans l’Indiana et en Arizona et a dans ses cartons des produits de nouvelle g n ration. Sa filiale Philip Morris International, qui distribue sa gamme hors des tats Unis, commercialisera son e cig au second semestre en Europe, en la rebaptisant localement. Elle construit Bologne une usine de produits concurrents de Ploom (avec tabac chauffer) qui seront test s en Europe fin 2014.

BAT (Lucky Strike) a lanc en octobre au Royaume Uni Vype, une e cig dont la taille et le format sont similaires une cigarette traditionnelle. Elle est vendue dans les supermarch s Tesco et les pharmacies CVS, soutenue par une campagne de pub t l . Nous tudions attentivement le march fran ais, reconna t un porte parole, mais nous n’avons pas d cid de notre date d’entr e sur le march . Le groupe n’a pas non plus choisi dans quel r seau il distribuerait Vype, mais pr cise que les buralistes sont ses partenaires privil gi s .

L’anglais Imperial Tobacco, maison m re de la Seita (Gauloises), a lanc outre Manche Puritaine, un produit similaire Vype. Il planche sur un lancement en France en 2015, pas forc ment de Puritaine. Le groupe a acquis le brevet de l’inventeur chinois de la cigarette lectronique et poss derait des produits plus adapt s au march fran ais&#8230